Travailler

Puis-je prendre congé lors d'une fête religieuse importante ?

Même si un jour férié religieux n'est pas reconnu comme jour férié officiel, un travailleur peut prendre congé ce jour-là. Il n'a toutefois pas droit à un salaire pour ce jour.

En Suisse, il n'existe qu'un seul jour férié fédéral, le 1er août, que le droit du travail traite de la même manière qu'un dimanche. Les cantons peuvent assimiler jusqu'à huit autres jours fériés à des dimanches et déterminer des jours de congé supplémentaires. Si le jour férié en question n'est pas considéré comme un jour de congé dans le canton compétent, l'employeuse a tout de même le droit de suspendre le travail ou de participer à la fête religieuse pendant les heures de travail. L'employeuse n'est toutefois pas tenue de payer le salaire de l'employé pour cette période, sauf si elle l'a garanti par contrat.

Attention : Ces règles ne s'appliquent que si la loi sur le travail est applicable à l'entreprise. Dans le cas de rapports de travail de droit public ou dans l'agriculture par exemple, ce sont les conditions réglementaires ou contractuelles correspondantes qui s'appliquent.

Un travailleur peut prendre congé un jour de fête religieuse

Même si le canton concerné ne reconnaît pas le jour férié religieux, le travailleur a le droit de suspendre son travail. Il doit signaler son absence au moins trois jours à l'avance.

De même, l'employeuse doit, dans la mesure du possible, libérer le temps nécessaire à l'employé pour qu'il puisse assister à des célébrations religieuses. Si l'employé peut assister à la célébration pendant une pause de travail, il n'a pas droit à un temps libre supplémentaire. (Cf. aussi : « Le chef doit-il me donner congé pour les examens universitaires ? »)

Pas de droit au salaire en cas de jours fériés non reconnus

L'employé n'est certes pas tenu de se présenter au travail un jour férié religieux important pour lui, mais il n'a pas droit au salaire pour cette période et doit rattraper le temps perdu en conséquence. L'employeuse peut ordonner la compensation des heures de travail perdues. Concrètement, elle peut « faire compenser le temps perdu dans un délai convenable et, à cet effet, dépasser la durée maximum de la semaine de travail ». Elle peut ainsi prévoir la compensation sur un jour ou une demi-journée de congé ou ordonner jusqu'à deux heures de travail supplémentaire par jour.

Mis à jour le 11 avril 2024